Blocage des loyers ou augmentation des aides ? Le gouvernement au pied du mur !
Alors que l’inflation, de plus en plus galopante, rogne le pouvoir d’achat de tous les ménages, les loyers, qui représentent la plus importante des dépenses obligatoires, vont mécaniquement augmenter au rythme de l’inflation. Face à cette menace, les associations de locataires militent pour un blocage provisoire des loyers. Une mesure qui ne semble pas emballer la Première Ministre.
Source : Le Monde du 28 mai 2022 – https://lemonde.fr
L’Indice de Référence des Loyers (IRL)
Quel que soit le système mis en place – encadrement des loyers comme à Paris ou fixation libre – les loyers sont soumis à l’IRL. Publié une fois par an, cet indice repose sur celui des prix à la consommation qu’il répercute avec quelques mois de retard. Déjà, l’indice du premier trimestre 2022 affiche 2,48 % d’augmentation. Et tout porte à penser que celui du 2ème trimestre flirtera avec les 5 %.
Bloquer les loyers ?
C’est le vœu des associations de locataires – Confédération Nationale du Logement (CNL) (https://www.lacnl.fr/), Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) (https://www.clcv.org/) et Union Nationale des Locataires Indépendants (UNLI) (http://www.unli.fr/) – qui réclament ce gel des loyers pour un an à compter du 1er juillet 2022 pour tous les locataires du parc privé comme du social.
Une décision qui n’est pas du goût de l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) (https://unpi.org/) qui estime qu’avec la hausse des taxes foncières et le coût des travaux de rénovation énergétique, les propriétaires doivent beaucoup donner.
C’est un peu la position avancée par la Première Ministre qui estime que ce gel des loyers est une ”fausse bonne idée” pour les retraités qui vivent de la location de leur bien comme pour les bailleurs sociaux qui verraient diminuer leurs sources de financement.
Revaloriser les aides au logement ?
Une autre solution soutenue, entre autres, par la Fondation de l’Abbé Pierre (https://www.fondation-abbe-pierre.fr/), serait de revaloriser les APL (Aides Personnalisées au Logement). Une prestation peu encouragée pendant le premier quinquennat Macron mais qui concerne six millions d’étudiants, de travailleurs et d’inactifs.
Cette solution aurait pour avantage de cibler les plus modestes sans rogner les revenus des propriétaires. Mais cette mesure coûterait plus de 2 milliards à l’Etat. Un coût que refuse d’assumer, pour le moment, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Il faudra attendre le deuxième tour des législatives et la publication du projet de loi sur le pouvoir d’achat pour connaître la voie suivie par l’exécutif.