Rue Chardin
Dès sa création en 1877, cette rue, qui relie la rue Le Nôtre à la rue Beethoven, reçut le nom du peintre Chardin (1699-1779). A ses débuts, Jean-Siméon Chardin a peint des natures mortes dont La Raie et Le Buffet, deux tableaux qui seront repris par Matisse en 1896. Ses natures mortes l’ont fait reconnaître comme peintre académique. Mais c’est, à cette époque, un genre mineur et, pour accéder à la notoriété et aux privilèges associés, Chardin s’est résolu à abandonner ses natures mortes pour des scènes de genre. Ses plus célèbres créations, Le Bénédécité et La Mère Laborieuse en font le peintre des vertus bourgeoises. Sur la fin de sa vie, Chardin a renoué avec les natures mortes et, surtout, sous l’influence de son ami Quentin La Tour, il s’est consacré aux pastels.