Le taux d’usure est porté à 3,79% en février
Conséquence de la méthode temporaire de révision mensuelle du taux d’usure par la Banque de France, le taux d’usure c’est à dire le taux maximum auquel les banques ont droit de prêter a été relevé de 0,22 point par rapport à janvier.
Une révision mensuelle souhaitée par tous
La Banque de France s’est fait tirer l’oreille mais, face aux contraintes de l’évolution des coûts de refinancement des banques, elle a fini par accepter d’abandonner provisoirement la fixation trimestrielle des taux d’usure pour une révision mensuelle jusqu’en juillet.
Cette mesure devrait permettre à de nouveaux emprunteurs, bloqués par l’ancien taux, d’avoir accès au crédit pour leur investissement immobilier.
Ce taux d’usure s’applique pour les prêts de 20 ans et plus jusqu’à 25 ans. Pour les prêts plus courts, il s’élève à 3,53% pour les prêts de moins de 10 ans et 3,71% entre 10 et 20 ans.
D’autres obstacles à venir
Le niveau d’endettement des emprunteurs pourrait les priver de l’accès au crédit. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a fixé à 35% la limite du taux d’effort c’est à dire la part du revenu consacré au remboursement. Avec des prix immobiliers encore très élevés – malgré les prédictions alarmistes – et un coût du crédit toujours plus cher, de nombreux candidats acquéreurs, surtout parmi les primo-accédant, auront du mal à être acceptés par les banques.
Un autre obstacle vient d’être révélé avec la prise en compte par les banques du classement DPE du bien convoité. Alors que rien légalement ne les y oblige, les banques refusent des prêts pour l’acquisition de passoires thermiques (les biens classés G ou F). Elles exigent pour la plupart que le coût des travaux de rénovation énergétique soit intégré dans le plan de financement.
Il est difficile d’affirmer que cette nouvelle exigence soit uniquement à créditer au ”verdissement” des établissements bancaires. On ne peut s’empêcher de penser que les banquiers souhaitent se prémunir contre d’éventuels défauts de paiement qui leur laisseraient des biens immobiliers dévalorisés par leur classement DPE…