Rue Benouville
Créée lors du lotissement de la Faisanderie du château de la Muette en 1825, cette rue s’appela d’abord Chabrol, nom du préfet de la Seine, le comte Gilbert Gaspard de Chabrol de Volvic. Plusieurs rues de Paris portant ce nom, il fut remplacé par son nom actuel. François-Léon Benouville (1823-1859) est un peintre académique français qui se fit connaître en 1838 par son tableau Mercure et Argos. Prix de Rome en 1845, il se spécialisa dans la peinture religieuse mettant en scène des sujets de l’histoire chrétienne. Le musée d’Orsay présente plusieurs de ses œuvres dont Martyrs chrétiens entrant à l’amphithéâtre alors que le musée du Louvre possède un grand nombre de ses dessins.
Rue Berlioz
Il est frappant de constater que la mémoire du grand compositeur Hector Berlioz ne soit honorée à Paris que par cette petite voie privée qui relie la rue Pergolèse à la rue du Commandant Marchand.
Rien ne prédestinait Louis-Hector Berlioz (1803-1869) à devenir l’un des plus grands compositeurs du 19ème siècle.
Né à la Côte-Saint-André, petite bourgade iséroise, il était destiné à la médecine comme ses parents le souhaitaient. Mais, arrivé à Paris, il déserte la Faculté de médecine pour le conservatoire et les salles de concert. Après une Messe solennelle composée en 1824, c’est le coup de tonnerre de la Symphonie fantastique en 1830. Composée pour illustrer sa passion pour une actrice irlandaise, Harriet Smithson, cette œuvre magistrale a un retentissement majeur en Europe mais elle est boudée des Français.
Toute sa carrière va illustrer ce paradoxe. Ce n’est qu’en 1837 avec la première du Requiem que Berlioz est reconnu en France même s’il doit s’astreindre à de longues tournées triomphales européennes pour remplir ses caisses souvent vides. Sa dernière œuvre majeure sera le monumental opéra Les Troyens qui aura, plus d’un siècle plus tard, l’honneur d’être donné pour la séance inaugurale de l’Opéra Bastille.