Rue Dangeau
Cette rue était connue, au début du XIXème siècle, sous le nom de Sente de la Petite-Fontaine. C’est ce qui reste de cette sente qui reçut, en 1864, son nom actuel qu’il tire de Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau (1838-1720.
Ce militaire et diplomate est surtout connu pour son activité littéraire de mémorialiste à travers son Journal où il décrit la vie à la cour de Versailles, à la fin du règne de Louis XIV. Ce journal, dévoilé en partie par Voltaire, ne sera publié en 19 volumes, sous le titre de Journal de la cour de Louis XIV, qu’entre 1854 et 1860. Le marquis de Dangeau prêtait, volontiers sa plume, au roi et à son entourage. Louis XIV lui demanda de rédiger ses lettres à Mlle de La Vallière, laquelle lui demanda le même service pour répondre au Roi. L’abbé de Choisy relate l’épilogue : « Il faisait ainsi les lettres et les réponses ; et cela dura un an, jusqu’à ce que La Vallière avoua au Roi, qui à son gré la louait trop sur son esprit, qu’elle en devait la meilleure partie à leur confident mutuel, dont ils admirèrent la discrétion. Le Roi, de son côté, lui avoua qu’il s’était servi de la même invention.